Voici un article publié dans la presse du Pay de Gex qui raconte l'histoire de ce lieu de théâtre tourné vers la Genève internationale.

"Il y a des trésors cachés dans la verdure du premier pli du Jura. On y trouve la résidence de Frédéric Desbordes, metteur en scène et animateur infatigable, créateur et fédérateur d’art et de culture. Et là, le Théâtre Les 50, une maison théâtre qui va vous ravir et qui dispense une programmation internationale de qualité. C’est au 31 bis impasse Aux Rues sur le territoire de Saint Jean de Gonville.

Frédéric Desbordes, c’est l’engagement au service de la passion. Oh pas la passion débridée, bien qu’il soit habité par le feu sacré. A 16 ans, amateur engagé, il espère une carrière dont il ne soupçonne pas l’ampleur et la diversité. A 20 ans il est professionnel. Il embauchera à Paris, au Lido, au Théâtre Mogador, au MB Champs Elysées… puis deviendra l’éclairagiste du Palace. Parallèlement il crée son entreprise d’événementiel avec conseil et audit. Au gré des rencontres, il versera dans la mise en scène et ce sera finalement l’essentiel de son activité.

Il a pour rêve un lieu de théâtre plus intime que les grandes salles qu’il a côtoyées. Un lieu de recherche et de de création. Pour son demi-siècle il y parvient et c’est ce qui fait le nom de son théâtre : Les 50. Nous sommes en 2002. Il fourmille d’idées et de projets, de réalisations en cours et surtout de créations avec un sourie indéfinissable.

Lieu de culture et d’échange, le Théâtre Les 50 reçoit régulièrement la population conviée à ce partage. Il explique pourquoi cette scène est intégrée à son domicile. « Depuis la seconde moitié du XXème siècle, l’offre architectural théâtrale est neutre. La beauté du lieu est partie prenante de la scène, où le sensible, l’amitié et la culture servent le but. Partager le sujet n’est pas assez, c’est plus large que ça ».

Le Théâtre Les 50 a vu plus 110 spectacles dont une vingtaine de ses créations, telle que Marie Clothilde d’Hervé Blutsch, Candide puis L’Orphelin de la Chine de Voltaire, Les Lettres Persanes de Montesquieu, La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco, Le Journal d’un Fou de Nicolas Gogol, Antigone de Jean Anouilh, Le Malentendu d’Albert Camus, Le Neveu de Rameau de Denis Diderot, La Putain respectueuse de Jean-Paul Sartre, Les Bonnes de Jean Genet, Les Mamelles de Tirésias de Guillaume Apollinaire, Jeux de massacre de Ionesco…Toutes ces créations sont accompagnées de conférences et de projets pédagogiques avec les établissements scolaires du Bassin lémanique.

En 2004 il écrit avec Michel Morizot et met en scène de la pièce de théâtre VOLTAIRE/NEWTON (…et inversement). Il écrit et met en scène la pièce Albert Thomas VOYAGE pour le centenaire du Bureau International du Travail. La pièce jouée à Genève au Bureau International du Travail, puis à Paris à l’espace Raspail, reçoit le prix Francis Blanchard 2019. En 2021 il récidive avec la pièce Léon Jouhaux ITTER 43 45 qui met en scène les otages de l’Allemagne nazi, Léon Jouhaux, Augusta Bruchlen, Paul Reynaud et Jean Borotra.

Et il reçoit des spectacles pépites des créateurs alentours, de ces moments qui font des mines réjouies et des corps détendus. Il travaille avec Emmanuel Pouilly et Nancy Fürst de l’Accademia Dimitri et leur Cie Le Théâtre de Minuit, avec Christophe Nicolas de la Cie les Phénomènes d’Yverdon. Le théâtre Les 50 reçoit régulièrement des musiciens d’exception comme Pierre Henri Xuereb, altiste et sa formation PRIMROSE ENSEMBLE, Xavier Philipps, violoncelliste, des compagnies de Haute Savoie comme Ad Libitum et la Cie MÜH.

Il y a des trésors cachés dans la verdure du premier pli du Jura…"

Publié dans le Dauphiné Libéré (avec l'aimable autorisation de Jean Louis Latsague auteur de l'article publié en février 2017)