Convoqué à neuf reprises chez le juge d'instruction pour différentes affaires de diffamation, Franz Weber refuse de s’y rendre. La police l’emmène de force après avoir fracturé sa porte d’entrée. La RTS était présente lors de cet enlèvement officiel.

Né à Bâle le 27 juin 1927, Franz Weber quitte la Suisse pour Paris en 1949, où il suit des cours de français et se lance dans le journalisme pour gagner sa vie. Il débute son engagement en faveur de la nature en 1965 lors de sa première campagne pour la protection de l’Engadine. Empêcheur de polluer en rond, il défraie inlassablement la chronique et déchaîne les passions.

Ses campagnes, aussi variées que nombreuses, marquent son combat : sauver Delphes, lutter contre la bretelle de la Perraudettaz, protéger les bébés phoques, sauvegarder l’Hôtel Giessbach, combattre la vivisection, préserver La Côte et Lavaux, défendre la forêt suisse, interdire les hydravions sur les lacs, s’opposer au tunnel du Rawyl et à l’altiport de la Croix-de-Cœur, ou encore créer une réserve naturelle à la Pointe à la Bise, à Genève.

En 1975, il crée la Fondation Franz Weber. Deux ans plus tard, en 1977, il fonde l’association Helvetia Nostra, basée à Montreux, qu’il préside. Son objectif : protéger les êtres humains et la nature, tout en favorisant la création et le maintien de villes, d’habitats et de paysages agréables à vivre. En 1979, il est à l’initiative de la création de la Cour internationale de justice des droits de l’animal et, avec Denis de Rougemont, des Nations Unies des Animaux.

Au début de l’année 1986, il est la cible d’une campagne de diffamation orchestrée par un quotidien suisse alémanique. Il en ressort meurtri, mais renforcé par cette bataille juridique.

En 2008, son initiative contre le bruit des avions militaires est rejetée à plus de 61 %. Cette même année, il lance sa troisième initiative pour « Sauver Lavaux ».