Seul photographe face à la Présidente indienne
Seul photographe face à la Présidente indienne
Mohammed Zouhri : "Lors de la visite d’État le 23 septembre 2011 de la présidente de la République de l'Inde Pratibha Devisingh Patil, j’étais chargé de prendre les photos de son accueil à l’Aéroport de Genève. La Présidente fut reçue par le président du Conseil d’État genevois Marc Müller, l’ambassadeur de Suisse en Inde et l’ambassadrice de l’Inde auprès des Nations Unies.
Pour une visite officielle d’un chef d’État, il y a toujours une équipe de photographes, des caméramans et des journalistes qui accompagnent le chef d’État. Surtout pour un pays comme l’Inde avec près d’un milliard et demi d’habitants. Au moment où j’ai pris les photos de la descente de l’avion de la Présidente, j’ai réalisé que j’étais le seul photographe et je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui clochait. J’ai continué à prendre mes photos jusqu’à ce que la Présidente monte dans sa voiture blindée. Je remarque alors une agitation inhabituelle sur le tarmac et des discussions entre les agents du DPR (Détachement de la protection rapprochée) et le service de la protection rapprochée de la Présidente. En fait, la porte arrière de l’avion, par où les photographes, journalistes, caméramans et le staff de la présidence devaient descendre, était restée bloquée. L’agent de sécurité de la Présidente, qui me fixe droit dans les yeux sur cette photo, avait remarqué qu’il n’y avait pas ni caméramans ni photographes indiens. L’arrivée devait être retransmise en direct en Inde.
Après le départ du convoi présidentiel et l’ouverture de la porte coincée, le chef de la communication de la Présidence et les journalistes se sont rués sur moi pour me demander des photos de leur présidente. J’avais demandé à Marc Müller si je pouvais donner mes photos. Il m’a répondu «bien sûr». Plus tard, j’ai sélectionné une dizaine de photos et je les amenées à l’hôtel Mövenpick où résidait la délégation indienne. Une fois sur place, je vois une nouvelle ruée sur moi. Tout le monde voulait ces photos, la presse écrite, les chaines de télévision et les photographes. Le chef de la communication m’a demandé combien coûtait ces photos. Je lui ai alors répondu qu’elles étaient offertes par l’État de Genève et qu’il fallait tout simplement mentionner mon nom et « État de Genève » en copyright.
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In 2003, a man from Geneva initiated a dialogue between Israelis and Palestinians far from the diplomatic arena. His aim: to achieve a two-state solution. The RTS archives bear witness to the dynamic generated by this ‘Geneva Initiative’.