À la fin du XIXe siècle, de nombreux intellectuels et écrivains se sont engagés en faveur des animaux, voyant dans leur traitement un miroir des valeurs de justice et de paix d’une société. Léon Tolstoï fait partie de ces penseurs et aborde cette question dans son texte La première étape, publié en 1892.

Dans ce texte, Tolstoï développe une réflexion sur l’abstinence et l’éthique de la vie morale. Il décrit avec force la brutalité des abattoirs et en tire une leçon plus large sur la violence humaine. Selon lui, la cruauté envers les animaux est un prolongement de la violence entre les hommes. Il défend ainsi le végétarisme comme un acte de refus de toute forme de brutalité et de domination. Pour Tolstoï, renoncer à la consommation de viande est une étape essentielle pour cultiver la compassion et promouvoir une société plus juste et pacifique.

Texte lu par Claude Zurcher.

Tolstoï en uniforme militaire en 1856 (photographie de Sergueï Lvovitch Levitski, domaine public)