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«N'oublions pas les animaux», les citations de notre Podcast

March 20th, 2025
geneveMonde

Nous publions ici les citations utilisées dans notre Podcast «N'oublions pas les animaux». Les extraits sont présentés dans l'ordre de leur lecture dans le Podcast.

Illustration de couverture: Coll. J.-G. Mallet, notreHistoire.ch

Citations de l'épisode 1 : construire la paix

Lizzy Lind af Hageby (1878-1963), célèbre militante anglo-suédoise, féministe et figure du mouvement anti-vivisection.

Extrait de son discours prononcé au Congrès international contre la vivisection qui se tint à Washington, du 8 au 11 décembre 1913.

«Mesdames et messieurs, je suis ici cet après-midi pour vous dire que nous ne sommes pas des sentimentalistes. Je suis également ici pour dire que nous ne sommes pas des ennemis de la science. Je suis ici pour proclamer ce que beaucoup d'entre vous savent, à savoir que la loi morale revêt une importance supérieure aux faits scientifiques ; pour proclamer que le savoir peut s'acquérir à un prix trop élevé. […] Le sentiment des gens vis-à-vis des cruautés et des dangers de la vivisection se renforce considérablement. Les gens commencent à réaliser qu'il ne s'agit pas uniquement d'une question qui concerne les animaux, mais d'une question qui touche tout autant l'humanité. Nous avons à Londres des quartiers où la classe ouvrière est pratiquement unanime contre la vivisection, et elle s'y oppose car elle sait que les expériences sur les animaux, au lieu de prévenir l'expérimentation sur les êtres humains, conduisent directement à de telles expériences.»

Léon Tolstoï (1828-1910), écrivain russe

«La première étape», texte publié en 1892 dans la revue russe Questions de philosophie et de psychologie.

«Il y avait une bête qu'on décrochait, une autre qu'on glissait sur le rail, une troisième, un bœuf abattu, était couchée, les jambes blanches en l'air, et le boucher enlevait sa peau. Par la porte opposée à celle où je me trouvais, on faisait passer en même temps un grand bœuf rouge et gras ; deux hommes le traînaient. Il avait à peine franchi la porte, qu'un des bouchers, armé d'une hache à long manche, le frappa au-dessus du cou. Comme si ses quatre pieds eussent été coupés en même temps, le bœuf tomba lourdement sur le ventre, puis, tout de suite, se retourna sur le côté et se mit à remuer convulsivement les jambes et les reins. Alors, un boucher se précipita sur lui, en se garant des jambes, le saisit par les cornes, et abaissa de force sa tête vers le sol, pendant qu'un autre boucher lui coupait la gorge ; et, de la blessure béante, le sang, d'un rouge noir, jaillissait en fontaine, recueilli dans un bassin de métal par un enfant tout éclaboussé de sang.

[…] On ne peut pas feindre de ne pas le savoir, nous ne sommes pas des autruches ; nous ne pouvons pas croire que si nous ne regardons pas, il n'arrivera pas ce que nous ne voulons pas voir. C'est encore plus impossible que de ne pas vouloir voir ce que nous mangeons. Et encore, si c'était nécessaire, ou tout au moins utile ; mais non, à rien. Cela ne sert que pour développer des sentiments bestiaux, la lubricité, la luxure, l'ivrognerie.[…] Et s'il cherche sérieusement et sincèrement la voie bonne, la première dont l'homme se privera sera la nourriture animale ; car, sans parler de l'incitation aux passions produites par cette nourriture, son usage est tout simplement immoral, car il exige une action contraire au sentiment de la moralité — l'assassinat — et il n'est provoqué que par la gourmandise, la voracité.»

Société Royale anglaise de protection des animaux

Extrait d'une lettre de la Société conservée aux archives de la SDN

« Il n’est pas douteux que l’introduction d’un enseignement humanitaire dans les écoles des différentes nations, et l’apprentissage du respect envers toute créature vivante, engendreront chez nos enfants une conscience plus juste et pacifique. C’est ainsi que nous pourrons bâtir un monde plus harmonieux. »

Prosper Meyer de Stadelhofen (1876-1957), représentant de la Société protectrice des animaux de Genève

Extrait du discours prononcé par Prosper Meyer de Stadelhofen lors de la réception à la SDN du Bureau international humanitaire zoophile, 1932.

« Monsieur le Président (Arthur Hendersen, ndlr), le fait même d’avoir si aimablement reçu notre Députation démontre suffisamment que vous vous rendez compte de l’importance qu’il y a à apprendre aux enfants à respecter toutes les créatures vivantes. Cela montre aussi que vous approuvez l’opinion selon laquelle les Sociétés protectrices du monde entier devraient jouer un rôle essentiel dans le désarmement moral. En tant que représentant de la Société protectrice des animaux de Genève, je tiens à vous exprimer ma profonde reconnaissance, au nom de toutes les Sociétés zoophiles de la Suisse romande. »

Arthur Hendersen (1863-1935), président de la Conférence du désarmement

geneveMonde
Arthur Henderson
Arthur Henderson

Extrait du discours prononcé par Arthur Hendersen lors de la réception à la SDN du Bureau international humanitaire zoophile, 1932.

« […] j’ai écouté vos discours avec le plus grand intérêt. Il me semble que je pourrais résumer votre position en trois points : premièrement, que l’abolition de la cruauté sous toutes ses formes, par l’éducation et la législation, amoindrirait sans aucun doute les instincts qui mènent à la guerre ; deuxièmement, que la guerre elle-même entraîne des cruautés terribles envers les animaux, qu’il serait de notre devoir d’atténuer ; et troisièmement, que vous soulignez à juste titre les souffrances causées par l’usage d’engins meurtriers, comme les gaz toxiques, qui affectent aussi bien les animaux que les humains. »

Joseph-Honoré Ricard (1880-1948), ministre français de l'Agriculture

Lettre daté du 1er octobre 1920 adressée au ministre des Affaires étrangères.

« Il est indispensable, dans les circonstances actuelles, qu'une action commune soit exercée dans la police sanitaire des maladies contagieuses des animaux. Le déséquilibre économique causé par la guerre et l'immense effort de reconstitution qui s'opère dans le monde ont pour conséquence d'intensifier les échanges. Des animaux sont transportés en grand nombre, à des distances considérables, pour le ravitaillement en viande ou pour l'élevage. Ce ne sont plus seulement l'Europe et l'Amérique qui y participent, mais les Etats et les Colonies de toutes les parties du Monde. Il en résulte que chaque pays doit se préoccuper désormais, non seulement de la situation sanitaire de ses voisins immédiats, mais de celle du monde entier. (…) »

Citations de l'épisode 2 : combats pour leurs droits

Denis de Rougemont (1906-1985), écrivain suisse

Extrait de son interview au Journal de midi, RTS, 27 octobre 1980

« Je salue les Nations Unies des animaux mais je recule avec horreur devant l’idée d’une Unesco des animaux ! Car les mots que nous pouvons leur apprendre n’expriment rien de leur être et de leurs émotions : ce sont des ordres que nous leur donnons, et leurs réponses disent « À vos ordres ! » et rien de plus. Nous les conditionnons, nous ne communiquons pas ! »

Franz Weber (1927-2019), journaliste et écologiste suisse

Extrait de sa conférence au Festival de philosophie à Saint Maurice, du 23 au 27 septembre 2009.

« Tant que nous abandonnerons les animaux, nos créatures-frères par la volonté divine, à l'exploitation et à une mort dans la terreur et la souffrance, nous sommes indirectement ou directement coupables. La misère humaine se déchiffre inexorablement dans le supplice des animaux. Tant que durera la cruauté envers eux, la misère humaine perdurera. Et aussi longtemps, notre monde ne connaîtra ni paix, ni bonheur.

C'est le devoir de tout homme conscient de se le rappeler à lui-même, et de rappeler à la conscience de ses concitoyens que la paix, à laquelle nous aspirons si ardemment, la fraternité de tous les humains sur cette terre, ne pourra être réalisée aussi longtemps que l'innommable détresse animale perdurera. […] Car la paix est indivisiblement liée à la justice et à l'amour du prochain. »

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Mar 24th, 2025
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