La Conférence internationale du travail de Genève en 1924 était une session de l'Organisation internationale du travail (OIT), qui avait été créée en 1919 dans le cadre du Traité de Versailles.

Cette conférence a abordé plusieurs questions liées aux conditions de travail et aux droits des travailleurs à l'échelle internationale. Parmi les sujets discutés figuraient :

La durée du travail (notamment l'application de la journée de 8 heures)

La protection des travailleurs migrants

Les conditions de travail dans l'industrie et l'agriculture

La sécurité et l'hygiène au travail

L'OIT, qui siège toujours à Genève, joue un rôle clé dans l'amélioration des normes du travail à l'échelle mondiale.

La 6ᵉ Conférence internationale du Travail s'est tenue à Genève, en Suisse, du 16 juin au 5 juillet 1924.

Les participants comprenaient des représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs des États membres de l'Organisation internationale du travail (OIT). Les délégations étaient généralement composées de deux délégués gouvernementaux, un délégué représentant les employeurs et un autre représentant les travailleurs, chacun ayant le droit de vote indépendant.

Parmi les sujets abordés lors de cette session figuraient le chômage, l'utilisation des loisirs ouvriers et le travail de nuit dans les boulangeries. Des commissions spécifiques ont été formées pour traiter ces questions, telles que la Commission du chômage et la Commission de l'utilisation des loisirs ouvriers.

La sixième conférence internationale du travail s’est ouverte ce matin dans le Palais électoral transformé à en être méconnaissable. L’aménagement, très habilement fait, est plus ramassé, plug; pratique que celui auquel nous étions habitués au Kursaal. La salle des séances est disposée en hémicycle, l’estrade du bureau adossée au fond du bâtiment. Sur les côtés sont disposées les places réservées & la presse et au public. Un vélum blanc distribue une lumière agréable et l'acoustique est excellente, dépourvue de tout écho fâcheux. Cetté séance d'ouverture a été d’une solennité exceptionnelle, grâce à la présence du Conseil de la S. d. N., venu en corps. Seul M. Branting siège à part de ses collègues, parmi les délégués suédois. On sait qu’il représente le gouvernement de son pays à la conférence. Sir Eric Drumsnond accompagne à la table présidentielle le Conseil de îa S. d. N. L’Assemblée a été ouverte par M. Arthur Fontaine, président du Conseil d’administration, qui a constaté la présence de 124 délégués et 160 conseillers techniques représentant 39 Etats. 29 Etats ont envoyé des délégations complètes, y compris la République Argentine et la Roumanie. Dans son discours d’ouverture, M. Fontaine a énuméré les quatre projets à l’ordre du joui- en faisant observer qu’aucun d’eux ne comporte lo vote de projets de convention. Après avoir salué les hôtes de la conférence, il a terminé au cri de « Vive la Société des Nations ! » M. Bénès a prononcé une brève allocution au nom du Conseil de la S. d. N. qu’il préside, puis l’Assemblée passe à L’élection du président Sur la proposition de miss Margaret Bondfield, déléguée gouvernementale de GrandeBretagne, appuyée par M. Mertens. (Belgique) au nom du groupe ouvrier, et M. Carrier (Belgique) au nom du groupe patronal, M. Branting, délégué gouvernemental suédois, est acclamé à l’unanimité président de la 6me conférence. Il prend aussitôt possession du fauteuil que lui cède M. Arthur Fontaine et prononce une allocution très applaudie. M. Albert Thomas, directeur du B. I. T., fournit ensuite quelques renseignements pratiques au sujet de la constitution des groupes et des commissions, et notamment concernant l’élection des vice-présidents. La prio_ rité appartient cette fois au groupe patronal. Cet après-midi, les délégués feront une excursion sur le lac. Ils seront rentrés pour 18 heures et les groupes pourront se mettre au travail à 18 h. 30.

La tribune de Genève, Numéro 142, 17 juin 1924