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Simone Veil de passage au Bureau international du Travail Featured

November 26th, 1981
Benoît Perriard

Le 26 novembre 1981, Simone Veil est à Genève. Première présidente du Parlement européen élue au suffrage universel deux ans plus tôt, et première femme à la tête d’une institution européenne – Simone Veil rend visite au Bureau international du Travail, où elle rencontre son directeur, Francis Blanchard, à l’occasion d’un déjeuner. Le Journal de Genève (1) reprend une courte dépêche de l’ATS, mentionnant que la rencontre a «porté notamment sur l’utilisation par le Parlement européen des normes de l’Organisation internationale du travail, sur la coopération en matière de développement et sur des problèmes sociaux actuels». Durant cette journée, Simone Veil rencontre également Poul Hartling, l’ancien premier ministre du Danemark devenu haut-commissaire à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). C’est bien là aussi l’avantage de Genève : faciliter les rencontres au bout du lac.

Une pionnière pour le droit des femmes

Simone Veil a toujours cru en l’Europe. Lorsqu’elle fait campagne pour accéder au Parlement européen en 1979, à la demande du président français Giscard d’Estaing, elle défend un « oui » à l’Europe. Déportée à Auschwitz en 1944, Simone Veil a construit son engagement politique sur la conviction que seule une Europe unie permettra au continent d’éviter une nouvelle guerre fratricide. Et sur la nécessité de la défense le droit des femmes.

Simone Veil commence son premier grand mandat politique en tant que ministre de la Santé, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, le 28 mai 1974. Le président cherchait une personnalité forte pour porter le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Simone Veil dépénalise d’abord la contraception en 1974, et l’année suivante, l’avortement. Son discours devant l’Assemblée nationale pour l’interruption volontaire de grossesse reste un plaidoyer marquant de l’histoire politique française. Elle présente l’IVG comme « l’ultime recours pour des situations sans issues », alors que les femmes, qui n’ont pas les moyens de quitter la France, sont livrées à la clandestinité pour avorter. Dans les années 1970, une femme mourrait chaque jour en France d’un avortement dissimulé.

Entre 1993 et 1995, elle est ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement Balladur, puis membre du Conseil constitutionnel (entre 1998 et 2007. Simone Veil s’éteint 30 juin 2017. Sur décision du président Macron, Simone Veil et son mari Antoine entrent au Panthéon le 1er juillet 2021.

Illustration de couvertuire: portrait de Simone Veil, 1984

Note

  1. Journal de Genève, 27 novembre 1981
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Benoît Perriard
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Aug 24th, 2023
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