L’histoire des organisations internationales, mieux connue aujourd’hui, accorde encore peu de place aux fonctionnaires qui y travaillent. Rares sont les chapitres qui leur sont consacrés dans les ouvrages historiques. Pourtant ce sont ces hommes et ces femmes qui font tourner ces énormes machines administratives, avec passion souvent pour la vie internationale – dans laquelle ils voient une opportunité de carrière et une ouverture sur le monde – au détriment de leur santé parfois, tant le travail peut être difficile dans ces institutions, où les conflits du travail sont par ailleurs fréquents. Au-delà de l’image de « privilégiés » souvent associée (non sans raison) au fonctionnariat international, les archives des organisations internationales révèlent une réalité plus contrastée, faite de difficultés d’adaptation, d’absence de reconnaissance ou encore de situations de détresse. Lorsque l’Organisation internationale du travail s’installe à Genève en 1920, de nombreux Suisses sont recrutés dans la Division locale, où se retrouvent messagers, bibliothécaires, copistes, sténo-dactylographes, en somme les postes les moins prestigieux, les moins bien rémunérés et exigeant peu de qualifications.
Grâce à l’équipe éditoriale de geneveMonde.ch, leur histoire peut être pour la première fois entendue. À travers une sélection de correspondances lues et extraites des dossiers du personnel suisse recruté en 1920, nous vous invitons à parcourir les couloirs du Bureau international du travail pour y découvrir le quotidien parfois difficile de ces fonctionnaires suisses. Leur histoire, faite de petits bonheurs et de petits malheurs, éclaire sur la genèse du fonctionnariat international à Genève, à une époque où une administration internationale reste à inventer et où il n’existe pas encore de « communauté internationale ».
Galerie réalisée par Véronique Stenger et Zelda Chauvet.
Photo du Bureau international du Travail avant 1932 (ILO Archives)
A time for dialogue
In 2003, a man from Geneva initiated a dialogue between Israelis and Palestinians far from the diplomatic arena. His aim: to achieve a two-state solution. The RTS archives bear witness to the dynamic generated by this ‘Geneva Initiative’.