Un parc pour une bienfaitrice: le parc Eglantyne-Jebb
Ce récit fait partie d'une série consacrée aux rues de Genève dont le nom se réfère à des personnalités qui ont fait la Genève internationale.
Le parc Eglantyne-Jebb
Un joli parc qui doit son appellation à une Anglaise du nom d’Eglantyne Jebb. Elle apparaît dans un rapport du Service pour la promotion de l’égalité entre homme et femme de 2007, publié par l’Etat de Genève, dans le chapitre concernant les « Femmes qui pourraient donner leur nom à une rue » (voir source ci-dessous). C’est chose faite en 2020 avec la nouvelle dénomination du Parc des Acacias en parc Eglantyne-Jebb, dans le cadre projet 100 Elles*. Ce projet vise à apposer des plaques de rues portant des noms de femmes marquantes ; le Conseil d’Etat genevois a ainsi donné suite à la motion « Pour une reconnaissance dans l’espace public du rôle joué par les femmes dans l’histoire genevoise », en proposant le nom de cette aristocrate anglaise pour remplacer le Parc des Acacias.
Née en 1876 en Angleterre, Eglantyne Jebb possède une formation d’enseignante primaire, occupation qu’elle n’exerce que quelques années. Après la Première Guerre mondiale et face à la misère touchant des millions d’enfants, elle fonde en 1919 le Save the Children Fund (en français l’Union internationale de secours aux enfants) qui souhaite porter secours aux enfants victimes de guerre. Par sa formation, Eglantyne Jebb mise également sur l’éducation des enfants, pilier, selon elle, de la pacification des sociétés. Installée à Genève dès 1920 et portée par les idéaux de son époque, elle contribue à la réalisation de la première Déclaration des droits de l’enfants, appelée également «Déclaration de Genève», ratifiée en 1924 par la Société des Nations, avec le soutien de Gustave Ador. Cette déclaration sert ensuite de modèle à l’ONU pour sa Déclaration des droits de l’enfant de 1959, toujours en vigueur.
De santé fragile, Eglantyne Jebb meurt en 1928 à Genève ; le 19 décembre 1928, soit deux jours après son décès, le Journal de Genève souligne que cette femme « hantée par l’idée des devoirs de l’humanité envers l’enfant, avait cherché à formuler ces devoirs dans quelques phrases brèves […]. Elle est une des très rares femmes qui ont été autorisées à prendre la parole à Saint-Pierre. Ses yeux bleus, au regard débordant de vie intérieure, avaient toujours une claire vision des êtres et des choses. Elle apparaissait comme la conscience de l’humanité ». Voilà qui est dit.
Consulter également notre dossier sur les droits de l'enfant.
Liens et sources
- noms-geographiques.app.ge.ch
- Des rues aux noms de femmes…, République et canton de Genève, Département des institutions, Service pour la promotion de l'égalité entre homme et femme, Genève : SPPE, 2006, p. 14
- 100elles.ch/biographies/eglant...
- letempsarchives.ch/page/JDG_19... (consulté le 11.07.2023)
Discover and enrich the history of International Geneva
A time for dialogue
In 2003, a man from Geneva initiated a dialogue between Israelis and Palestinians far from the diplomatic arena. His aim: to achieve a two-state solution. The RTS archives bear witness to the dynamic generated by this ‘Geneva Initiative’.