« Les chefs avaient les idées claires… » dit Eliane Buchillier dans notre entretien audio. C’était l’époque des chefs de service de l'ONU qui dictaient leurs textes aux employé.e.s de bureau du Palais des Nations. Tout ce bon monde tapait à la machine. Ce n’était pas encore le temps de l’informatique, Eliane Buchillier allait découvrir ces machines bien assez tôt et au passage connaître quelques sueurs froides. C'était encore l’époque des stencils et la machine à écrire Paillard.

Si on devait tout faire de manière très rigoureuse à cette époque, il y avait des moments de fantaisie, des événements étonnants en marge des missions à l’étranger, Eliane se souvient de tout. Ce joyeux mélange de plaisir et de sérieux était caractéristiques de cette vie professionnelle au service de la paix et du multilatéralisme.

Lors d'une mission au Nigéria, Eliane a dû composer avec les désirs d’évasion touristique d’un groupe de personnels de l’ONU venus de plusieurs endroits et qui devait travailler main dans la main avec elle. Dans cette deuxième partie de notre discussion, elle révèle qu'elle s'est sentie un peu seule à cette occasion, son désir de bien faire son travail ne matchait pas forcément avec les envies du groupe.

Photo d'Eliane Buchillier (à droite) avec sa collègue américaine Lynn Macias. Lynn travaillait au sein de la division transport de l'UNECE sous la direction de Helmut Lehmacher.