L'UNICEF, au nom des droits de l'enfant
L'UNICEF, au nom des droits de l'enfant Featured
Au lendemain de la célébration des 100 ans de la Déclaration de Genève, geneveMonde.ch revient sur les grandes avancées en matière d’aide humanitaire aux enfants en danger de malnutrition et de toutes maladies nécessitant des vaccins, d’illettrisme, d'exclusion... L’UNICEF s’est d’abord appelée le «Fonds international d’urgence pour les enfants» (« International Children’s Emergency Fund », ICEF). Il a été créé par l’Administration des Nations Unies pour les secours et la réhabilitation (UNRRA) dans le but d'apporter une aide aux enfants touchés par la Seconde Guerre mondiale. L’ICEF était destiné à la santé des enfants en général et l’aide apportée devait bénéficier à tous les enfants sans discrimination. Le 11 décembre 1946, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) est créé par une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’UNICEF a reçu la première contribution privée en 1947. Jusqu’à aujourd’hui, l’UNICEF est entièrement financé par des millions de contributions volontaires visant à améliorer la vie des enfants. Entretien avec plusieurs responsables de l’UNICEF Suisse et Liechtenstein.
Comment les programmes d'action ont-ils évolué au cours des 70 dernières années ?
L'UNICEF a été créé en 1943 dans le but d'aider les enfants en Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Depuis, beaucoup de choses y ont changé. Au début des années 1950, l'Assemblée générale des Nations Unies a élargi le mandat de l'UNICEF ─ et a mis l'accent sur le soutien de l'organisation aux enfants en dehors de l'Europe également.
De la Seconde Guerre mondiale aux défis mondiaux qui touchent aujourd'hui des millions de personnes, la mission de l'UNICEF n'a jamais changé. Ce mandat est ancré dans la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989, qui définit des droits universels et indivisibles applicables à chaque enfant, ainsi que dans les accords conclus par les dirigeants du monde entier. L'UNICEF s'est toujours engagé à protéger les droits et le bien-être de tous les enfants, quels qu'ils soient et où qu'ils vivent.
Aujourd'hui, son expertise est présente sur le terrain dans plus de 190 pays et territoires, dans tous les types de crises humanitaires et de catastrophes. A chaque mission, les connaissances accumulées depuis plus de 70 ans continuent de s'enrichir. Cela permet à l'UNICEF de planifier à long terme des interventions qui sont toujours coordonnées avec les gouvernements. L'UNICEF est présent dans presque tous les pays, même dans les endroits les plus difficiles d'accès, et a la confiance des communautés et des gouvernements. L'UNICEF est présent sur le terrain avant, pendant et après une crise.
Quels sont les domaines d'application aujourd'hui et comment ont-ils évolué par rapport aux décennies précédentes ?
Depuis sa création dans les années 1940, l'UNICEF a considérablement évolué en ce qui concerne les zones cibles, la collecte de fonds et le type de travail auquel l'UNICEF peut apporter son aide. Depuis les années 1950, le travail de l'UNICEF s'est déplacé d'un mandat d'après-guerre vers l'aide aux enfants hors d'Europe.
A partir de 1964, l'UNICEF s'est transformé d'un simple fonds d'aide en une organisation internationale de développement dotée d'une expertise technique dans tous les domaines concernant les enfants.
Avant les années 1960, le travail se concentrait surtout sur la nutrition et la formation de la population en matière de nutrition et de santé, l'éducation devenant également une autre priorité. A partir de 1964, l'UNICEF s'est transformé d'un simple fonds d'aide en une organisation internationale de développement dotée d'une expertise technique dans tous les domaines concernant les enfants. Cela signifie que des programmes ont été mis en œuvre dans le but d'obtenir des progrès à long terme en matière de développement dans les pays, et pas seulement en tant que soutien dans des situations de crise ou d'urgence. Alors que l'UNICEF continue à se développer au niveau international, l'UNICEF est en mesure, depuis les années 1970, d'atteindre la population dans les zones rurales et dans les quartiers pauvres.
Dans les années 1980, de nombreuses campagnes de vaccination ont été menées, qui ont débouché sur les programmes mis en œuvre jusqu'à aujourd'hui. La Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), adoptée en 1989, qui définit les droits civils, politiques, économiques, sociaux, sanitaires et culturels des enfants, revêt une importance particulière. Compte tenu de la CDE, à la fin des années 1990, l'UNICEF a adopté une approche de la programmation basée sur les droits de l'homme et a placé les principes des droits de l'homme au cœur de son travail. Bien que les droits de l'homme ne soient pas un concept nouveau, l'UNICEF veille à ce qu'ils soient au cœur de tous ses programmes.
En outre, l'UNICEF aide les gouvernements à s'engager en faveur des droits de l'homme et veille, par son travail, à ce que les droits de l'homme soient préservés et respectés. Aujourd'hui, l'UNICEF continue de soutenir les programmes de vaccination, la santé et la nutrition, l'eau potable et l'assainissement, l'éducation de qualité/de haut niveau et le développement des compétences, ainsi que la protection des enfants et des jeunes contre la violence et l'exploitation.
Pourriez-vous me parler de l'importance du respect des droits de l'enfant dans les pays comme la Syrie qui ne respectent déjà pas les droits de l'homme, comment adapter vos interventions à cette réalité ?
L'UNICEF est une organisation apolitique et neutre qui a pour mission d'aider chaque enfant, quels qu'ils soient et où qu'ils vivent. Étant donné que l'UNICEF place les droits de l'enfant et les droits de l'homme au cœur de son travail, cela signifie que toute aide apportée est axée sur les droits de l'enfant. Ceci est central et ne change jamais. Depuis 1989, la Convention relative aux droits de l'enfant énonce les droits de chaque enfant et est au cœur du travail de l'UNICEF. Avec 196 pays qui l'ont ratifiée, elle est la convention la plus ratifiée de toutes. Elle constitue un document unique et un grand progrès. L'UNICEF aide les pays à respecter ces droits. Tous sont appelés - civils et décideurs - à prendre des mesures et à les soutenir afin que les droits de l'enfant ne soient pas bafoués et que le soutien programmatique et l'aide humanitaire atteignent toutes les filles et tous les garçons.
Dans le contexte actuel du tremblement de terre en Syrie, l'UNICEF se concentre sur sa mission première, à savoir l'aide aux survivants, et en particulier aux enfants. L'eau potable et l'hygiène sont des priorités de l'aide en Syrie, où de nombreux cas de choléra ont été recensés récemment. En outre, des équipes mobiles de nutrition et de santé interviennent sans cesse et apportent une aide vitale. Des efforts sont également déployés pour protéger les enfants, comme par exemple des efforts d'identification et des regroupements familiaux.
En quoi consiste exactement le travail quotidien d'un collaborateur sur le terrain, en quoi consiste sa tâche lorsqu'il représente l'UNICEF ?
L'équipe dans les pays du programme a un large éventail de tâches et d'activités. Par exemple, certains employés nationaux sont des collaborateurs ayant la nationalité du pays dans lequel ils exercent leur travail, ce qui leur donne l'avantage d'une connaissance locale des normes et des réseaux, ainsi que des liens avec les gouvernements et d'autres institutions et acteurs. Outre le collaborateur national, une partie du bureau de pays est également dotée de collaborateurs internationaux. En fonction de la taille du bureau, les activités et les tâches sont réparties entre les différents postes. Pour chacun des thèmes d'intervention principaux, entre autres la nutrition, l'éducation, la protection des enfants, de l'UNICEF, des spécialistes et responsables sont présents sur place. Ils sont responsables de la mise en œuvre des mesures. La collaboration avec les différentes parties prenantes est ici au centre de l'attention, celles-ci souhaitant atteindre ensemble l'objectif convenu.
Pour ceux qui sont sur le terrain, il y a beaucoup de responsabilités de planification et d'adaptation, surtout si l'on considère le travail dans des situations évolutives comme les situations politiques, les conflits ou les pandémies, où la situation peut évoluer. Dans ces cas, un membre du personnel doit suivre de près les besoins de l'organisation participante et travailler avec les partenaires pour élaborer des stratégies qui répondent au mieux aux besoins et aux exigences des personnes qui reçoivent de l'aide, et pour se tenir au courant de l'évolution de la crise par le biais de recherches ou d'un suivi, par exemple.
Comment les équipes de votre organisation sont-elles envoyées sur le terrain en cas d'urgence et dans quelle mesure les relais locaux déjà en place vous aident-ils à optimiser vos interventions ?
L'UNICEF collabore également avec d'autres organisations et partenaires des Nations Unies dans les domaines de la santé, de l'hygiène, de l'assainissement, de l'eau, de l'éducation, de la protection et de la nutrition dans le cadre d'une approche dite "en grappes". Il s'agit d'une préparation à l'échelle du système et d'une capacité technique à fournir une aide rapide en cas d'urgence humanitaire, ainsi que d'un leadership et d'une responsabilité clairs dans les principaux domaines d'intervention. Bien que la responsabilité principale de la coordination de l'aide humanitaire incombe aux autorités nationales, lorsqu'une aide internationale est nécessaire, les coordinateurs de l'aide sont chargés de diriger et de coordonner les efforts des organisations humanitaires (tant des Nations unies que d'autres organisations).
L'approche des clusters repose sur trois principes qui doivent être suivis par tous les clusters et leurs partenaires: principes humanitaires, principes de partenariat et responsabilité envers les populations touchée
Cela doit permettre de garantir que les autorités sont fidèles à leurs principes, qu'elles agissent en temps voulu, qu'elles sont efficaces et efficientes, contribuant ainsi à un rétablissement des structures à plus long terme. L'approche des clusters repose sur trois principes qui doivent être suivis par tous les clusters et leurs partenaires : principes humanitaires, principes de partenariat, et responsabilité envers les populations touchées. Le respect de ces principes garantit que les organisations et leurs partenaires font de leur mieux dans le cadre de l'«approche cluster», à un niveau de qualité élevé, avec responsabilité et efficacité et dans le respect des principes humanitaires internationaux.
Olga, qui a fui l'Ukraine avec ses deux enfants - Timor, qui a presque 3 ans, et Vladimir, qui a 7 ans, pour plus d'informations sur le Humanitarian Coordination Leadership, cliquez sur ce lien
Grâce à la présence de l'UNICEF dans plus de 190 pays, l'UNICEF est en mesure d'offrir un soutien rapide dans une situation d'urgence. Les relations déjà établies et la connaissance de la langue locale, des normes sociales et de l'administration locale constituent ici une colonne vertébrale pour l'intervention. Cela signifie également que les programmes, les processus et les liens avec la région où l'aide d'urgence doit être fournie sont déjà établis, ce qui optimise considérablement l'ensemble du processus. Si une catastrophe survient, des plans d'aide d'urgence sont déjà élaborés en collaboration avec les organes gouvernementaux.
Rencontrez-vous des résistances importantes lorsque vous travaillez dans le domaine de l'aide à l'éducation, des reculs importants qui discriminent les filles et jeunes femmes dans d'autres pays que l'Afghanistan ? Quelles actions de l'UNICEF ont contribué dans le passé à ce que les filles continuent d'avoir accès à l'éducation malgré l'adversité des gouvernements locaux ?
L'UNICEF collabore largement au niveau communal, ce qui constitue un atout majeur pour un changement durable et soutenu. Des pratiques telles que le mariage des enfants, l'excision des filles et le travail des enfants ou d'autres normes sociales peuvent empêcher les filles (et aussi les garçons) d'aller à l'école. L'UNICEF soutient les pays dans la mise en œuvre de leurs lois sur l'égalité des sexes. L'UNICEF aide par exemple à lutter contre le mariage précoce des enfants, par exemple en Inde, en mettant à disposition des écoles mobiles afin d'atteindre davantage de filles - y compris dans les zones rurales - et d'encourager les parents à scolariser leurs filles et à changer ainsi une norme sociale à long terme.
En Ukraine, les enfants sont pris pour cible au même titre que les adultes, que faites-vous concrètement sur le terrain pour ces jeunes civils ? Y a-t-il des exemples dans les interventions lors de conflits antérieurs et de catastrophes qui ont permis à l'UNICEF d'être bien implanté dans la région ?
L'UNICEF est présent avant, pendant et après les catastrophes L'UNICEF est donc équipé pour réagir de manière appropriée et rapide dans une situation d'urgence ou de crise. Dans le contexte de l'Ukraine, presque tous les aspects de la vie des jeunes ont été restreints, ce qui exige un travail holistique de la part de l'UNICEF pour aider les enfants et jeunes à l'intérieur et aussi à l'extérieur de l'Ukraine qui ont fui vers les régions voisines.
L'UNICEF soutient :
- L'éducation : A l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, l'UNICEF aide les enfants à accéder à l'éducation formelle, que ce soit par le biais de l'enseignement à distance ou de l'enseignement personnel, en groupe ou individuel. Plus d'un million d'enfants ont reçu du matériel d'apprentissage et plus de 1,4 million d'enfants ont participé à l'éducation formelle et non formelle.
- Soins médicaux, eau, alimentation : l'UNICEF fournit des fournitures médicales ainsi que de l'eau potable et des biscuits énergétiques aux habitants de l'Ukraine. La livraison comprend des kits médicaux d'urgence, du matériel chirurgical, des médicaments, des couches et des sets de sages-femmes, qui font partie d'un ensemble complet de matériel sanitaire et de santé. 1,7 million de personnes ont reçu des soins médicaux et 5,5 millions de personnes ont reçu de l'eau potable, leur approvisionnement ayant été endommagé.
- Santé mentale : les jeunes et les enfants sont ou ont été soutenus, par exemple par des équipes mobiles de psychologues qui atteignent les enfants souffrant de problèmes. Il existe également des "Blue Dots" (situés dans les pays voisins où les gens se sont réfugiés) dans lesquels les réfugiés peuvent se sentir en sécurité et où les enfants peuvent jouer. Dans les "Blue Dots", les personnes peuvent également bénéficier d'une aide psychologique. 3,3 millions d'enfants et de soignants ont bénéficié d'un soutien psychologique.
- Protection des enfants : des mesures spécifiques au genre ont été prises pour soutenir les femmes et les enfants, touchant 400'000 personnes. Un soutien psychologique est proposé aux mères et à leurs enfants, qui ont souvent fui seuls. Comme les femmes et les enfants peuvent être menacés d'exploitation et de violence, l'UNICEF les informe sur la manière de se protéger contre la violence.
Une dernière question, quels mandats exercez-vous en Suisse ? Pourriez-vous me parler de vos labels "Hôpitaux amis des bébés" et "Communes amies des enfants" ?
Le travail d'UNICEF Suisse et Liechtenstein peut être divisé en deux activités principales. D'une part, le travail de programme avec le mandat de collecte de fonds et, d'autre part, le travail dit de plaidoyer national.
Pour le programme et la recherche de fonds, en tant que l'un des 34 comités nationaux, UNICEF Suisse et Liechtenstein soutient des programmes dans plus de 30 pays du monde entier par le biais de dons. Le choix des pays et des programmes soutenus s'oriente aussi bien sur la stratégie d'UNICEF Suisse et Liechtenstein que sur le plan stratégique (2022-2025) d'UNICEF International. Pour plus d'informations sur l'engagement pour les droits de l'enfant, cliquez ici.
Parallèlement, UNICEF Suisse et Liechtenstein s'engage également au niveau national pour que les enfants et les jeunes soient protégés, encouragés et impliqués à tous les niveaux en Suisse et au Liechtenstein. La base de notre travail est la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (CDE). En tant qu'Etats parties à la Convention relative aux droits de l'enfant, la Suisse et le Liechtenstein sont tenus de mettre en œuvre les droits de l'enfant et de veiller à ce qu'ils soient pris au sérieux et respectés par l'ensemble de la société. La mise en œuvre des droits de l'enfant apporte une contribution importante à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
UNICEF Suisse et Liechtenstein informe et sensibilise sur les thèmes des droits de l'enfant et analyse l'action de l'Etat. Dans le cadre d'études et de projets, nous signalons les lacunes existantes dans la mise en œuvre de la Convention et les faisons valoir aux niveaux fédéraux à l'aide de recommandations et de revendications. Nous misons sur une large collaboration avec différentes parties prenantes afin d'ancrer durablement les droits de l'enfant. Outre la sensibilisation à grande échelle au thème des droits de l'enfant, le travail en réseau ainsi que le monitoring et le lobbying politiques, nous fixons nos propres priorités afin d'améliorer la situation des enfants et des jeunes en Suisse et au Liechtenstein. Nous mettons l'accent sur les enfants et les jeunes particulièrement défavorisés. De même, nous mettons en œuvre deux initiatives au niveau national : CAE et IHAB l'Initiative internationale Hôpitaux Amis des Bébés.
Tous les enfants et les jeunes ont le droit de grandir dans un environnement où ils peuvent jouer, apprendre et se développer en toute sécurité. L'initiative de l'UNICEF "Commune amie des enfants" soutient les communes et les villes dans la création de conditions cadres qui permettent précisément cela. Dans ce cadre, les communes et les villes qui améliorent systématiquement leur accueil des enfants et obtiennent des résultats visibles pour les enfants et les jeunes sont récompensées. Grâce à cette approche systématique, la politique communale est durablement orientée vers les besoins des plus jeunes. Dans ce contexte, nous considérons l'adaptation aux enfants comme une tâche transversale de toute la commune. L'initiative "Commune amie des enfants" est mise en œuvre en Suisse depuis 2006 et au Liechtenstein depuis 2018. UNICEF Suisse et Liechtenstein a déjà pu distinguer 54 "communes amies des enfants". D'autres sont actuellement en cours de processus. Il s'agit notamment de grandes villes et de très petites communes. Le 3 mars 2023, la ville de Genève sera distinguée pour la deuxième fois en tant que LCA.
Malgré les nombreux avantages de l'allaitement maternel pour la santé de la mère et de l'enfant, la fréquence et la durée de l'allaitement ont fortement diminué dans les années 1960 à 1980 dans les pays industrialisés. En réaction, l'UNICEF et l'OMS ont lancé en 1992 l'Initiative internationale Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB) dans le but de protéger tout particulièrement la première phase de vie d'un nouveau-né et de garantir des conditions optimales pour un démarrage réussi de l'allaitement. Une qualité élevée des soins et de l'accompagnement lors de l'accouchement et du suivi ambulatoire favorise l'allaitement et renforce le lien mère-enfant. Les hôpitaux suisses qui répondent aux critères de qualité de l' "Initiative Hôpitaux Amis des Bébés" de l'UNICEF et de l'OMS se voient donc décerner le label de qualité "Hôpital ami des bébés" par UNICEF Suisse et le Liechtenstein. Les "Dix étapes pour réussir l'allaitement maternel" servent de base à l'initiative. Ces dix étapes doivent en premier lieu renforcer la santé du nouveau-né. Le personnel soignant des hôpitaux doit y jouer un rôle de conseil et de soutien. Les caractéristiques centrales sont : (I) renforcer la relation mère-enfant, (II) promouvoir l'allaitement et (III) former et perfectionner en permanence le personnel de santé. Les hôpitaux certifiés sont régulièrement contrôlés quant au respect des normes et sont tenus de tenir des statistiques pour chaque couple mère-enfant, ce qui permet à la fois un monitoring spécifique à l'hôpital et une comparaison interhospitalière (coupe transversale). De plus, cela permet d'observer l'évolution des conditions générales et de l'allaitement au fil du temps, une analyse longitudinale.
Propos recueillis par David Glaser
Pour en savoir plus sur les droits de l'enfant :
- La Déclaration de Genève, premier document officiel sur les droits de l'enfant publié officiellement le 23 février 1923
- Entretien avec Kari Tapiola, ancien directeur général adjoint de l'Organisation internationale du Travail sur la question du travail des enfants dans l'histoire depuis la révolution industrielle
- Découvrez l'article de Véronique Stenger sur les 100 ans des Droits de l'enfant
Merci à Mélanie Girardet d'UNICEF Suisse et Liechtenstein.
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