Les images mondiales de Mohammed Zouhri
Il est né dans un quartier côtier de la capitale du Maroc, Rabat. La rue porte le nom du pays qui l’a adopté : la Suisse. En 2023, le photographe de presse Mohammed Zouhri est un Suisse citoyen du monde. Il l’a prouvé en photographiant des centaines de fois les déplacements de grands de ce monde. Le photoreporter revient pour geneveMonde.ch sur quelques-uns des instantanés qui ont marqué sa vie. Des clichés qui ont sans doute aussi marqué l’œil de celles et ceux qui se nourrissent de la vive chronique de cette Ville-monde en suractivité diplomatique permanente. Genève accueille la terre entière dans ses organisations. Toute la terre regarde vers Genève et prend la température du multilatéralisme. Mohammed Zouhri fait de même, y ajoute du grain, sa patte, une signature réputée… Du G8 aux conférences du BIT en passant par les sommets de l’UIT, rien n’a échappé à l’approche minutieuse du photographe qui sait aussi bien se positionner sur le tarmac de l’aéroport de Cointrin que dans les équipes de sécurité de la vie publique romande. Après des années à travailler pour différents services de protocoles ainsi que pour les polices cantonales de l’Arc lémanique, où son audace est prisée, son envie d’excellence appréciée, il se consacre aussi un peu plus à sa ville de résidence actuelle, Aigle avec laquelle il va participer avec ses photos à la publication d’un livre sur le Tour de France, passé par la capitale mondiale du vélo l'été 2022. Mais chut, tout est encore un peu secret. Voici une sélection de douze clichés qu’il commente pour nous, on vit l’ambiance avec l’auteur et la photo en ressort encore plus multidimensionnelle.
Quinze jours avant la venue de George Bush pour le sommet du G8 à Evian, Mohammed Zouhri participe aux préparatifs, fait des repérages et s’accorde avec les représentants de la délégation américaine. Dont un Major dirigeant le Presidential Helicopter Squadron, un certain Dan Creighton. Les deux hommes vont se rencontrer à plusieurs reprises et apprendre à se connaître.
"Lors de l’arrivée de George Bush à Genève prévue le 1er juin, le Major Creighton était stressé. Il devait organiser le départ en hélicoptère du président pour Evian. Après le départ du président, je suis allé vers Dan Creighton et lui ai demandé : «c’est fini ta mission ? Je peux t’inviter à boire un coca ?» Il accepte, je l’amène à notre lieu de travail, il a bu son coca et je lui ai offert du chocolat suisse. Bref, il était content. On s’est présenté et on a échangé nos cartes de visite. Je portais le badge "Police de Genève" ainsi que l’accréditation du ministère de l’Intérieur français car c’était un G8 en terres françaises. Je lui ai expliqué que j’étais le photographe officiel du sommet sur le tarmac. Et j’ai ajouté que mon anniversaire tombait le lendemain le 2 juin. Je lui demande alors « Dan, je voudrais te demander une faveur. Je souhaiterais être le plus près possible demain pour photographier George Bush…» Il m’a dit "shake hand", "tape dans ma main", "tu seras demain le photographe le plus proche du président."
https://genevemonde.ch/entries/NlmzkDgKkPJ
"Il y a un rapport de confiance qui s’est installé après ce verre. On a tous des informations top-secrètes, on nous fait confiance. Si tu es choisi, c’est parce qu’on te fait confiance. Pour les US Marines, c'est la même chose. Le feeling est passé, on s’est compris. Le 2 juin, Bush est à Evian à l'Hôtel Royal avec les autres chefs d’Etat. Pendant ce moment-là, je prenais des photos entre midi et une heure 20 dans le hall 7 de Palexpo lors d’une réception organisée par la police genevoise pour remercier les 60 policiers antiémeutes allemands et les policiers des autres cantons suisses. Je n’arrêtais pas de regarder ma montre car Dan Creighton me disait que George Bush allait arriver à 13h30. Je voyais que le temps passait vite, j’ai demandé au commandant de la Police genevoise si je pouvais y aller parce que l’hélicoptère de George W. Bush allait arriver bientôt. Le commandant Christian Cudré-Mauroux me donne son feu vert. Quand je suis arrivé sur le tarmac, j’ai remarqué que Dan Creighton était assez stressé. Je me suis alors dit que c’était foutu. Il était en communication cependant avec l’hélicoptère présidentiel. Quand l’hélicoptère s’est trouvé à dix minutes de Genève, le Major Creighton m’a alors dit « Zouhri, let’s go ». J’avais les jambes qui flagellaient."
"La police genevoise s'est alors demandée « mais Zouhri, il va où ? ». Je suis parti avec Dan Creighton et deux autres US Marines à l’endroit où l’hélicoptère allait se poser. Il a placé les deux US Marines sur une zone bleue dénommée R1, en face de l’avion Air Force One. Les autres photographes accrédités pour le sommet étaient à 500 mètres et moi j’avais la chance de suivre le président, seul, depuis sa descente de son hélicoptère jusqu’à Air Force One."
"Après les salutations protocolaires d’ « au revoir », il est monté dans son avion, moi je me trouvais sous l’aile gauche d’Air Force One et je l’ai appelé : « Mister president, please »… Il s’est retourné vers moi, il a levé la main et j’ai bien cadré la photo avec le sceau du président. En plus, il a fini par un sourire, cerise sur le gâteau pour moi."
https://genevemonde.ch/entries/N8QKWvdz64m
"Ce cliché est aussi une trace du retour de George Walker Bush en terres suisses après le G8 à Evian. Le président sort de l'hélicoptère Marine One d’Evian, alors posé à l'aéroport de Genève. Ce retour s’est passé sous escorte de deux hélicoptères HS-4 Black Stallions de l’US Navy."
https://genevemonde.ch/entries/wY41JVa1gx3
"Le 19 juin 2020, j’ai reçu un e-mail d’une dame qui m’écrit ce message :
Hello Mr. Mohammed Zouhri
Mon nom est Shirley Miller de l’Indiana, USA.
J’ai vu les photos que vous avez prises en 2003 du président George W. Bush quand il est venu en Europe pour le sommet G8. A ce propos, vous avez pris de magnifiques images. Sur quelques-unes de ces photos se trouve mon fils Ty Miller. C’est le grand Marine, debout, à droite du président. Il y a trois autres photos avec mon fils dessus. Je me demandais s’il était possible d’avoir quelques copies pour moi.
Je suis très fière de lui.
Merci beaucoup.
Shirley Miller
Au début, je pensais que c’était un mail frauduleux, une arnaque… Après réflexion, j’ai envoyé un petit mot : "Chère Madame, voici mon numéro de téléphone, veuillez m’appeler." Cinq minutes plus tard, Mme Miller m’a rappelé et s’est à nouveau présentée. J’ai vite remarqué que c’était une maman qui adorait son fils et était fière de lui. Je lui ai demandé comment elle avait eu mon adresse e-mail dix-sept ans après. Elle m’a répondu qu’elle avait su mon nom par un ami américain de son fils qui avait vu mon exposition à Genève sur le Quai du Général Guisan « Les coulisses du monde diplomatique ». Il avait reconnu son ami sur les images. Ils ont effectué des recherches sur internet et ont trouvé mes coordonnées. Elle m’a passé une commande d’une trentaine de photos pour faire une surprise à son fils. J’ai posé une condition : qu’elle fasse une vidéo quand son fils découvrirait ses images. Trois mois plus tard, j’ai reçu la vidéo avec cette belle surprise. Ty n’en croyait pas ses yeux de voir ces photos dix-sept ans plus tard. Il m’a fait une vidéo de remerciement pour les photos."
https://genevemonde.ch/entries/Y6R0NvX0eJN
"Lors de la cérémonie du 50ème anniversaire du CERN, le 19 Octobre 2004, je fus accrédité pour prendre les photos de l’événement. Parmi les invités figuraient le président de la République française Jacques Chirac, le Roi d’Espagne Juan Carlos et le président de la confédération Joseph Deiss. Avant la prise de parole de ces invités de marque représentant la vingtaine d’Etats-membres, j’ai remarqué que Juan Carlos se dirigeait vers Jacques Chirac. J’ai senti qu’il y avait quelque chose. Avec mon 300mm, j’ai cadré le visage du président Chirac et j’ai shooté trois expressions différentes." Cette série de photos pourrait parfaitement porter le titre de « secret d’Etat ».
https://genevemonde.ch/entries/26NzpwJ0dWG
"En 2003, j’ai couvert le sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) organisé par l’UIT, l’Union internationale des Télécommunications, pour la Police de Genève. Il y avait 45 chefs d’Etat sur place. En 2005, j’ai été recruté par le Chef du Protocole de l’UIT, Venen Paratian pour être le photographe officiel de la Phase 2 du Sommet à Tunis du 16 au 18 novembre 2005. La veille du sommet, le Secrétaire général, Kofi Annan est arrivé de New York. Au lieu d’aller à son hôtel, il voulait aller directement au Centre des Congrès à Le Kram pour superviser les préparations. Nous avons fait la tournée du Palais où Kofi Annan a minutieusement tout contrôlé. En arrivant vers le pupitre, je me suis permis de lui demander s’il voulait bien poser afin de réaliser son portrait. Bien sûr, il a accepté avec toute sa gentillesse et avec sourire. D’ailleurs cette photo a été beaucoup publiée par l’UIT."
https://genevemonde.ch/entries/V4E1AGkzXoD
"Le jour de l’ouverture du Sommet mondial sur la société de l’information de Tunis le 16 novembre 2005, les drapeaux sont hissés et le Palais des Congrès se mue en une sorte de Palais des Nations avec quelques représentants du personnel des Nations Unies. Cette cérémonie est toujours effectuée selon un protocole bien établi par les gardes de l’ONU en présence des autorités tunisiennes, la maire de Tunis, le Préfet, le Ministre de l’Information ainsi que le Secrétaire général de l’UIT.
En faisant les photographies de cette cérémonie, j’ai remarqué tout de suite que le drapeau des Nations Unies était à l’envers. Avant la fin de la cérémonie, je suis allé vers mon Chef de protocole Venen Paratian et je lui ai discrètement fait remarquer que le drapeau était à l’envers. Il m’a répondu qu’il l’avait constaté lui aussi. Silence total. Par chance, personne d’autre n’a remarqué cette erreur. La cérémonie finie, tout le monde s’en est allé, le drapeau a vite été mis dans le bon sens et j’ai repris des photos du drapeau dans le bon sens. En revanche, pour la photo officielle avec les personnalités invitées, j’ai eu recours au logiciel Photoshop pour remettre le drapeau à l’endroit."
https://genevemonde.ch/entries/o4JK3PX1q6D
"Lors de la visite d’État le 23 septembre 2011 de la présidente de la République de l'Inde Pratibha Devisingh Patil, j’étais chargé de prendre les photos de son accueil à l’Aéroport de Genève. La Présidente fut reçue par le président du Conseil d’État genevois Marc Müller, l’ambassadeur de Suisse en Inde et l’ambassadrice de l’Inde auprès des Nations Unies. Pour une visite officielle d’un chef d’État, il y a toujours une équipe de photographes, des caméramans et des journalistes qui accompagnent le chef d’État. Surtout pour un pays comme l’Inde avec près d’un milliard et demi d’habitants. Au moment où j’ai pris les photos de la descente de l’avion de la Présidente, j’ai réalisé que j’étais le seul photographe et je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui clochait. J’ai continué à prendre mes photos jusqu’à ce que la Présidente monte dans sa voiture blindée. Je remarque alors une agitation inhabituelle sur le tarmac et des discussions entre les agents du DPR (Détachement de la protection rapprochée) et le service de la protection rapprochée de la Présidente. En fait, la porte arrière de l’avion, par où les photographes, journalistes, caméramans et le staff de la Présidence devaient descendre, était restée bloquée. L’agent de sécurité de la Présidente, qui me fixe droit dans les yeux sur cette photo, avait remarqué qu’il n’y avait ni caméramans ni photographes indiens. L’arrivée devait être retransmise en direct en Inde.
Après le départ du convoi présidentiel et l’ouverture de la porte coincée, le chef de la communication de la Présidence et les journalistes se sont rués sur moi pour me demander des photos de leur Présidente. J’ai ensuite poser la question à Marc Müller si je pouvais donner mes photos et il m’a répondu « bien sûr ». Plus tard, j’ai sélectionné une dizaine d’images et je les amenées à l’hôtel Mövenpick où résidait la délégation indienne. Une fois sur place, je vois une nouvelle ruée sur moi. Tout le monde voulait ces photos, la presse écrite, les chaines de télévision et les photographes. Le chef de la communication m’a demandé combien coûtait ces photos. Je lui ai alors répondu qu’elles étaient offertes par l’État de Genève et qu’il fallait tout simplement mentionner mon nom et « État de Genève » en copyright."
https://genevemonde.ch/entries/EYv0XZGKJOP
"Pour la 100e Conférence internationale du Travail de l’OIT du 1er au 17 juin 2011, Vladimir Poutine a été accueilli à l'aéroport de Genève par le président du conseil d’État genevois Marc Müller. Il était minuit et demi le 15 juin. Ce soir-là, il y avait un service de sécurité russe exigeant. J’ai commencé, comme d’habitude, à prendre des photos - depuis la ligne protocolaire - de la descente de l’avion de l'homme d'État puis de son déplacement vers la voiture blindée. Une fois le président installé dans la voiture, je me suis placé sur le côté droit en face de la fenêtre arrière pour prendre des clichés de Poutine dans la limousine. Tout à coup, je sens de grosses mains d'un garde du corps empoigner mes hanches. A tel point que je me suis retrouvé coincé. Je ne pouvais pas lever mon appareil photo pour cadrer. Alors j’ai tenu mon appareil devant moi et j’ai shooté à l’aveugle deux images. La plus expressive est celle-ci. Mon flash a fait ressortir le bleu glacial de l’œil droit de Poutine."
https://genevemonde.ch/entries/k2y1j9GKG74
"Pendant le Segment de haut niveau de la 22e session du Conseil des droits de l'homme le 25 février 2013, les chefs d'État sont arrivés dans la salle des Droits de l’Homme et de l'Alliance des civilisations, dont Joachim Gauck, président de la République fédérale d'Allemagne. En levant la tête, il a vu le magnifique plafond de la salle XX, réalisé par l’artiste espagnol José María Sert. Ce jour-là, il y avait pas mal de photographes devant la scène. J’étais placé plus en arrière avec mon téléobjectif. Au moment où Joachim Gauck a exprimé sa joie et son admiration pour cette fresque grandiose, j’ai eu ma photo."
https://genevemonde.ch/entries/EyoKZv8Kl5j
"En 2017, le président chinois, Xi Jinping a effectué une visite d’État en Suisse durant quatre jours, à Berne, à Davos, pour le Forum économique mondial et à Genève, au siège de l’Organisation des Nations unies. Dans le programme de la visite, il devait arriver à Genève en train depuis Lausanne. Or, pour des raisons de sécurité et pour éviter les manifestations devant la gare de Genève, le train s’est arrêté dans la petite gare des Tuileries, à Bellevue à environ 5 km du centre de Genève. Le président chinois fut accueilli par François Longchamps, président du Conseil d'État, Pierre Maudet, conseiller d’État, Michael Møller, directeur général des Nations Unies et le maire de la commune de Bellevue, Jean-Daniel Viret. Après l’accueil protocolaire, je me suis dépêché pour aller vers la voiture blindée et quand le Président s’est approché, entouré par ses gardes du corps, je lui ai ouvertement demandé : "Please Mister President !" Il s’est arrêté, m’a fait un beau sourire et j’ai shooté cinq images."
https://genevemonde.ch/entries/pDj0mDB1OnA
"En allant sur le tarmac de l'Aéroport de Cointrin dans le bus du service de Protocole avec l’ambassadeur du Royaume-Uni et une diplomate britannique, Nathalie Fontanet, conseillère d’État, le chef du Protocole Jean-Luc Chopard et l’huissier d’État pour accueillir la Première ministre du Royaume-Uni, Theresa May qui venait assister à la 108e Conférence internationale du travail, à mi-chemin, l’ambassadeur du Royaume-Uni nous informe : "No photos !" Mon chef de Protocole et moi-même avons exprimé notre étonnement. Or l’ambassadeur insiste. Arrivé au pied de l’avion, il nous répète : "No photos !". La diplomate était en contact avec le staff de la Première ministre dans l’avion et les a informés qu’il y avait un photographe du Protocole sur le tarmac. Dès que Theresa May est descendu de l’avion, l’ambassadeur s’est dirigé vers elle et a demandé si on pouvait prendre des photos. Elle a répondu : "Of course !" Dans l’affolement, nous n’avions pas fait de ligne protocolaire, ni d’accueil, mais j'ai pu faire poser Theresa May avec Nathalie Fontanet et l’huissier d’État devant l’avion. C’est la première fois en vingt ans que j’ai fait poser un chef d’État ou de gouvernement devant son avion. Pour la petite histoire, Theresa May venait de démissionner et c’était sa dernière visite officielle. L’ambassadeur ne savait pas si de ce fait elle désirait être prise en photo."
https://genevemonde.ch/entries/eopK84AKNPl
"Le jour de l’arrivée de Joe Biden pour le sommet Biden-Poutine, nous étions trois photographes et deux caméramans sur le tarmac. Le service secret américain a placé les photographes à 50 mètres de l’avion, entouré de barrières, et entassés sur environ deux mètres carrés. C’était un moment de stress pour tout le monde, on ne pouvait pas bouger et on avait un seul angle pour faire nos photos. Dès que l’avion s’est approché de la piste, l’adrénaline est montée chez nous. Les trois objectifs et les deux caméras étaient pointés sur la porte d'Air Force One, l'avion présidentiel. Dès que Joe Biden est sorti de l’avion, nous avons shooté à fond. La hantise dans ces moments est d’avoir un problème avec l’appareil photo. Car une descente d’avion passe vite et on ne peut pas refaire de photos. Malgré ces conditions de travail, j’ai pu réaliser des images qui montrent tout : un président descendant d’un pas décisif, le pilote d’Air Force One et le sceau de la présidence."
https://genevemonde.ch/entries/XRbKgbZzM5V
Mohammed Zouhri est un homme de défis et son prochain projet est peut-être encore un peu plus fou que de s’extirper d’un pool de photographes pour aller seul jouer sur sol genevois de la gâchette de son « boîtier » et de son objectif au pied d’un avion du président des États-Unis, qu’il s’appelle Bush ou Biden... En attendant découvrez son compte instagram qui recèle d’autres clichés plus surprenants les uns que les autres.
https://genevemonde.ch/entries/bOj1bxJz7AN
Et pour en découvrir encore un peu plus sur le travail de Mohammed, un article consacré à Isabelle Duboule, ancienne Cheffe du Protocole de Genève-Aéroport, fait figurer certaines de ses photos les plus emblématiques.
Propos recueillis par David Glaser
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